Ah, Airbnb… Ce doux moyen de rentabiliser votre studio parisien quand vous partez en vacances ou de transformer votre maison de campagne en petit trésor de revenus passifs. Mais quand le fisc entre dans la danse, la question se pose : êtes-vous redevable de la taxe d’habitation si vous louez votre logement sur Airbnb ?
Spoiler alert : ça dépend. Et pas juste d’un poil.
Rappel express : qu’est-ce que la taxe d’habitation ?

Jusqu’en 2023, la taxe d’habitation était une taxe locale due par les occupants d’un logement au 1er janvier de l’année. Depuis la réforme, cette taxe a été supprimée pour les résidences principales, mais elle s’applique encore aux résidences secondaires et aux logements meublés non occupés à titre de résidence principale.
Oui, même si votre chat y habite à plein temps, ça ne compte pas.
Location sur Airbnb : vous êtes concerné ?

Si vous louez votre logement sur Airbnb ou toute autre plateforme de location courte durée, vous entrez dans une catégorie un peu particulière aux yeux du fisc : les loueurs en meublé de tourisme.
Et là, les choses se corsent. Parce que le fisc adore les subtilités.
1. Si vous louez votre résidence principale de manière occasionnelle
Bonne nouvelle : vous n’êtes pas redevable de la taxe d’habitation sur ce bien, puisqu’il s’agit de votre résidence principale, et qu’en tant que tel, vous en êtes exonéré depuis la réforme.
✅ Mais attention : il faut que ce soit vraiment votre résidence principale, c’est-à-dire que vous y viviez au moins huit mois par an. Sinon, bim : le fisc vous considère comme détenteur d’une résidence secondaire, et la taxe revient frapper à votre porte.
2. Si vous louez une résidence secondaire
Là, c’est moins fun : vous êtes redevable de la taxe d’habitation, même si vous ne mettez jamais les pieds dans le logement. La location sur Airbnb n’annule pas cette taxe, bien au contraire.
Et dans certaines villes (bonjour Paris, Lyon, Marseille 👋), une surtaxe peut même s’ajouter à la note pour lutter contre les logements vacants. Oui, vous avez bien lu : on peut vous taxer plus fort juste parce que vous ne vivez pas là
Cas particulier : le logement meublé de tourisme classé

Vous avez fait classer votre location comme meublé de tourisme ? Vous êtes peut-être concerné par une exonération possible de taxe d’habitation, mais seulement si le logement n’est pas occupé par vous-même ni par un locataire à l’année.
Dans ce cas, il est assimilé à un local professionnel. Mais attention, vous pourriez alors basculer vers la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises).
💡 Petite astuce : il peut être judicieux de se rapprocher de votre centre des impôts pour clarifier la situation de votre logement. Ils sont plus sympas qu’on ne le croit (parfois). 😅
Que retenir ?

Situation | Taxe d’habitation due ? |
Résidence principale, louée ponctuellement sur Airbnb | ❌ Non |
Résidence secondaire, louée sur Airbnb | ✅ Oui |
Logement classé meublé de tourisme, non habité | ❌ Non (sous conditions) |
Logement loué à l’année | ❌ Non (le locataire paie) |
En conclusion : Airbnb, oui, mais pas sans lire les petites lignes
Louer sur Airbnb, c’est une belle opportunité. Mais attention aux pièges fiscaux. La taxe d’habitation n’est plus qu’un souvenir pour les résidences principales, mais elle reste bien vivante pour les résidences secondaires, même si vous n’y êtes que l’hôte digital d’un week-end.
Prenez donc le temps de faire le point avec un conseiller fiscal ou directement avec les impôts. Cela pourrait vous éviter quelques mauvaises surprises… et quelques nuits blanches 💤.
Si vous souhaitez en savoir plus sur tout ce sujet complexe des déclarations fiscales découvrez vite notre article sur : Les normes pour la location touristique