Vous louez un meublé ? Vous pensez investir dans l’immobilier locatif ? Alors vous avez probablement entendu parler de la fameuse loi Le Meur, cette petite nouvelle dans la jungle déjà bien touffue de la réglementation immobilière. Promulguée en 2025, cette loi vise à remettre un peu d’ordre dans le secteur très (trop ?) dynamique de la location meublée de courte durée. Spoiler : Airbnb et les investisseurs à la recherche de rendements faciles ne vont pas sauter de joie.

📜 Qu’est-ce que la loi Le Meur exactement ?

La loi Le Meur, du nom de la députée Annaïg Le Meur, est un texte qui encadre plus strictement les locations meublées touristiques, tout particulièrement dans les zones tendues où les logements pour les résidents permanents se font rares.

L’objectif ? Limiter les abus de la location meublée, notamment dans les grandes villes comme Paris, Lyon ou Bordeaux, où des pans entiers d’immeubles se retrouvent transformés en hôtels clandestins au détriment des habitants.

🛠️ Ce que la loi Le Meur change concrètement

Avant la loi Le Meur, louer un appartement meublé pour quelques jours sur une plateforme type Airbnb, Abritel ou Booking relevait presque du jeu d’enfant. Désormais, quelques nouveaux obstacles se dressent :

  • Réduction de la durée de location autorisée : dans les zones tendues, la durée maximale passe de 120 à 90 jours par an pour une résidence principale.
  • Obligation de déclaration renforcée : tout bien mis en location meublée doit désormais être déclaré en mairie, même en dehors des zones tendues.
  • Changement de régime fiscal : fin du régime LMNP ultra-avantageux pour les multi-propriétaires ; une uniformisation fiscale est prévue pour réduire les écarts avec la location nue.
  • Sanctions en cas de non-respect : attention, les amendes peuvent aller jusqu’à 15 000 € pour les contrevenants !

🔍 Pourquoi cette loi était-elle nécessaire ?

Parce que le marché de la location meublée saisonnière avait littéralement explosé, au point de créer des tensions immobilières majeures dans certaines villes. En transformant des logements destinés aux habitants en locations de courte durée pour touristes, de nombreux propriétaires ont contribué à faire grimper les loyers et à raréfier l’offre disponible.

Résultat ? Les jeunes actifs, les familles modestes et même les classes moyennes peinent à se loger. La loi Le Meur tente donc de rééquilibrer le marché locatif, sans pour autant tuer l’investissement locatif – un numéro d’équilibriste pas évident.

💡 Et maintenant, que faire si vous êtes propriétaire ?

Si vous êtes investisseur ou que vous louez votre bien meublé, pas de panique (mais un petit recalibrage s’impose) :

  • Vérifiez la zone de votre bien : est-ce une zone tendue ? La réglementation y est plus stricte.
  • Reconsidérez votre stratégie locative : la location meublée longue durée ou la location nue deviennent à nouveau compétitives.
  • Anticipez fiscalement : le régime réel simplifié pourrait devenir votre meilleur ami pour continuer à optimiser vos revenus locatifs.

📈 Les conséquences sur l’investissement locatif

La loi Le Meur pourrait marquer un tournant. Fini les rendements à deux chiffres promis par les formations YouTube sur la “rentabilité explosive des Airbnb”. On se dirige plutôt vers un retour à l’équilibre :

  • Davantage de biens remis sur le marché de la location traditionnelle ;
  • Une baisse de la tension locative dans certaines zones (c’est l’objectif) ;
  • Un rééquilibrage fiscal entre location meublée et nue.